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félix vallotton, le mensonge, 1898
…une œuvre sanguine où tout est palpable, passion, frisson, culpabilité, pardon…

edward hopper, shop suey, 1929
…le réalisme poétique d’un américain…
…le procédé de hopper ? « mythifier le banal »…
…pour le regard étrangement triste de la jeune femme en vert, éclairé sans pudeur par la lumière du jour…

jean-michel basquiat, hollywood africans, 1983
…enchanteur du réel qui passa sa vie à le fuir…
…jmb qui voulait faire entrer les peintres noirs dans les plus beaux musées est exaucé…

« Tout pour lui était symbole. Sa façon de s’habiller, de parler, de penser, les gens qu’il fréquentait. Tout devait être prolifique sinon à quoi bon, et son attitude, toujours rire en coin. Jean était toujours en train de s’observer de l’extérieur et d’en rire. »
Jennifer Clement, En compagnie de Basquiat.

diane arbus, child with toy hand grenade, 1962
…une grande photographe qui a su capturer les failles et les fêlures de la société américaine de son époque…
…entre expressionnisme et réalisme angoissant, diane nous renvoie l’image pétrifiante de beauté et de douleur et de ces êtres qui portent leurs différences sur eux…

« Beaucoup de gens racontent qu'ils ont vécu des histoires traumatisantes. Les «monstres» sont nés dans le traumatisme. Ils sont tous les jours à l'épreuve. Ce sont des aristocrates. » Diane Arbus

constantin brancusi, le baiser, 1907
…né dans un village des carpates, constantin le quitte pour paris en 1904…beaux-arts, rencontre avec rodin, modigliani, duchamp…
…il s’intéresse d’abord à l’art primitif, puis s’attache à la pureté des formes, sculpte l’élan, capte l’essence de l’objet ou du modèle…
…pour ce baiser qui amalgame les corps qui se réclament et s’accaparent, qui s’emprisonnent et puis fusionnent, en une parfaite unité…


léon spilliaert, vertige, 1908
…spilliart saisit dans son oeuvre l’inquiétant quotidien, où l’on croise sans les voir des silhouettes désespérées, une solitude palpable, créant l’envie subite de s’arrêter dans la rue pour faire parler une âme esseulée et pallier à cette fulgurante sensation de vertige…

"De mon enfance, je garde un souvenir ébloui, jusqu'au jour où l'on me mit à l'école. Depuis lors, on m'a volé mon âme et plus jamais je ne l'ai retrouvée. Cette douloureuse recherche est toute l'histoire de ma peinture."
L. Spilliart

balthus, thérèse rêvant, 1938
… balthasar klossowski de rola né un 29 janvier, il n’a soufflé de bougies que tous les quatre ans…éternel jeune homme de 23 ans…
…balthus à la peinture qui effeuille, à l’érotisme confiné comme de l’art au travers d’une serrure, le réveil des sens et des instincts…

« Balthus a commencé par la misère crasse, la misère noire et crasse, non celle du vêtement mais celle du sentiment. C’était l’époque où l’on allait découvrir un peintre, on allait de nouveau découvrir un grand peintre. »
Antonin Artaud

sophie calle, le divorce, 1994
…après cette photo, sophie laissera partir l’homme qu’elle a aimé ; le rituel immortalisé, elle acceptera le divorce…
…entre réalité et fiction, elle vogue et nous entraîne dans les méandres de sa folie douce au service de la créativité et de l’imagination pure…
…sophie est l’œil…attention vous êtes figés…

« Dans mes fantasmes, c’est moi l’homme ». S. Calle

henry moore, mother and child, 1983
…ambassadeur de la sculpture moderne en angleterre, henry moore n’en demeure pas moins un dessinateur extraordinaire…
… ses immenses sculptures en extérieur s’élèvent fièrement dans les airs, toutes en courbes et en souplesse…
…pour la sensation infinie de protection qui se dégage de ce croquis…


edward munch, la mère morte, 1900
…les personnages de munch ne vivent pas, ils survivent tout juste, et dans son œuvre rôdent le désenchantement et la mort…
…tout semble calme, la mère, l’enfant et pourtant tout est strident ; les couleurs, les regards, la douleur de la perte qui prend à la gorge et donne envie de hurler…

« Sans la peur et sans la maladie ma vie serait comme un bateau sans rames. » E. Munch

rené magritte, l’empire des lumières, 1954
…dans un monde où tout n’est qu’illusion, du sol scintillant au mouvant plafond, tu te déplaces sans bruits et sans raison…

« le but des surréalistes est extralittéraire car il ne vise à rien moins qu’à libérer l’homme des contraintes d’une civilisation trop utilitaire. pour le secouer de sa torpeur il fallait insister sur tout ce qui pouvait le dérouter, il fallait délibérément tourner le dos à l’intelligence et retrouver les forces vitales de l’être pour que leurs flots tumultueux le soulèvent vers un horizon enfin élargi ».
Y. Duplessis, Le surréalisme.

karel appel, sans titre, 1977
…appel, un des fondateurs du mouvement cobra avec constant et corneille……cobra pour copenhague, bruxelles et amsterdam, villes originaires des trois peintres fondateurs…
…on libère la couleur, on revient à l’art primitif et populaire…

« Une peinture n’est pas un assemblage de lignes et de couleurs ; elle est un animal, une nuit, un cri, un être humain, et tout cela à la fois ».
Constant

christian boltanski, monument, 1985
…boltanski, au travers de ses travaux et installations, redonne vie et identité…
…un travail sensible et censé autour de la mémoire et de la notion maîtresse de nos vies : le temps…

« Un tableau est en partie créé par celui qui le regarde. »
C. Boltanski