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Né en 1913 à Milan, Piero Fornasetti développe rapidement un penchant pour l’art et la création. D’un tempérament particulièrement audacieux et rebelle, il se fait renvoyer de l’académie de Brera pour indiscipline en 1932.

Puis il participe aux expositions triennale jusqu’à sa rencontre décisive en 1940 avec l’architecte et designer Gio Ponti qui en ferra un des maîtres de l’art décoratif.
En 1950 il réalise l’intérieur du Casino de San Remo et de la pâtisserie Dulciora de Milan intéressante pour la réalisation d’un arrière-plan de " singes alcooliques".

Chargé de l’ameublement de la Maison Lucano, il réalise un des premiers exemples "d’ameublement et décoration totale" comme théorisé et préféré par Ponti. Il s’agit d’un meuble qui, pour ces caractéristiques représente l’exemple d’un style nouveau et personnel, typique de l’époque : l’estampage, la laque, la gravure, le plaisir des allusions et des citations sont tous des éléments très chers à Fornasetti.
Fornasetti meurt à Milan en 1988.

Son art est aujourd’hui toujours vivant et ce notamment grâce à la part de mystère que Fornasetti distillait insidieusement dans ces œuvres.

Pablo Neruda l’a définit comme « le magicien de la magie » (preciosa y precisa), ce qui lui correspond plutôt bien, auteur de quelque chose que lui-même ne peut dompter totalement, brouillant les pistes à grands renforts de symboles (horloge, lampe, lune..). Henry Miller a utilisé un de ses dessins pour la couverture d’un de ses derniers livres.

Seule face à ses visages pensifs, d'une inquiétude sourde qui se fait l'écho de nos propres angoisses, j’aime à penser que celui qui capture l’intemporalité de cette manière est bel et bien un magicien.